A propos de ce blog

Nom du blog :
geopol
Description du blog :
Basée sur des postulats irréalistes, l'Economie Politique doit devenir une Géologie Politique.
Catégorie :
Blog Société
Date de création :
02.05.2008
Dernière mise à jour :
23.06.2008

RSS

Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· Valeur (16)
· Prix (8)
· Energie (24)
· Méthode (10)
· Développement (4)
· Motivation (5)
· Croissance (4)
· Défis (2)

Navigation

Accueil
Gérer mon blog
Créer un blog
Livre d'or geopol
Contactez-moi !
Faites passer mon Blog !

Articles les plus lus

· Valeur intrinsèque
· Prix d'équilibre
· Valeur marchande
· Energie fossile
· Roche-réservoir

· Choc pétrolier
· Prix naturel
· Machine à vapeur
· Valeur économique
· Hypothético-déductif
· Valeur d'usage
· Kérogène
· Exploration pétrolière
· matière organique
· Herbe à éléphant

Voir plus 

Statistiques 94 articles


Derniers commentaires
  RSS
Recherche

Temporalité

Temporalité

Publié le 09/06/2008 à 12:00 par geopol
(a) La temporalité est le caractère de ce qui est temporel, de ce qui est lié au temps. Est temporel ce qui est limité dans le temps (par la mort) et ce qui change dans le temps (maturation, évolution, dégradation, etc).

(b) Toute activité collective suppose :

- une synchronisation opératoire ;

- un partage d'informations ;

- une synchronisation cognitive.

(c) Pour de nombreux philosophes, la temporalité est la dimension de la conscience. Cette importance donnée à la temporalité rapproche Bergson, Ludwig Binswanger, Heidegger, Jaspers, Karl Marx, Merleau-Ponty et Jean-Paul Sartre. La temporalité se présente comme ambivalence, comme contradiction, dessein, manière d'être, paradoxe, présence ou comme projet

(d) La temporalité n'est pas la même dans une totalité et dans une globalité.

- La totalité peut être celle d'un Etat de sédentaires.

- La globalité sera celle de groupes provisoires de chasseurs nomades, évoluant dans un vaste territoire, la Prairie américaine, dont l'effet d'immensité est doublé par celui d'un paysage montagneux, les montagnes Rocheuses.

(e) Rien n'illustre mieux cette différence de temporalité que la réaction des Sioux de Sitting Bull et de Crazy Horse, après leur victoire sur le général Custer, à leur camp de la Little Bighorn.

- "La vérité est que, dès l'instant où ils en eurent fini avec Custer, les Indiens hostiles oublièrent la guerre et revinrent à leurs occupations habituelles. La fin du mois de juin était le moment de l'année où is se rendaient ordinairement dans les monts Bighorn afin de couper des troncs pour leurs tipis, et c'est exactement ce qu'ils firent. Puis arriva le temps de commencer leur migration d'automne vers l'est, et ils se mirent en route, passant à côté du champ de bataille où avait péri Custer, chassant sur la Rosebud, puis se dirigeant vers la Tongue River. (...) Ils n'avaient subi aucune défaite, avaient eu leur content de combats pour l'été, et un grand nombre d'entre eux, aussi inimaginable que cela puisse paraître, se hâtaient maintenant vers les agences, convaincus en toute bonne foi que le gouvernement allait les nourrir pendant tout l'hiver, les équiper de neuf, puis les laisser repartir au printemps pour une nouvelle saison de chasse et de guerre. Crazy Horse, comme chaque automne, remontait la Little Missouri pour se rendre dans le district de Bear Butte. Il n'envisageait pas de se rendre dans une agence, mais la plupart des trois cent tipis de Sioux et de Cheyennes en avaient l'intention. Le vieux American Horse (Iron Shield) se dirigeait également vers Bear Butte avec quarante tipis de Miniconjous, son objectif étant d'aller ensuite passer l'hiver à l'agence de Spotted Tail. (George E. Hyde, "Histoire des Sioux. Le peuple de Red Cloud", pages 373-374)".

(e) Les idées et la foi n'ont pas la même temporalité que les actes et les contraintes de la vie quotidienne.

- "- Un peu de gêne et de surcroît de travail peut être fort salutaire aux gens de notre condition, lui disais-je, mais un surcroît de misère, c'est la mort du pauvre. Et puis, mettons de côté la souffrance matérielle : il y a dans l'humanité, à l'heure qu'il est, une souffrance morale qui ne peut rien amener de bon. Le méchant souffre, et la souffrance du méchant, c'est la rage; le juste souffre, et la souffrance du juste, c'est le martyre auquel peu d'hommes survivent.
- Tu perds donc la foi ? me demanda mon ami scandalisé.
- C'est le moment de ma vie, au contraire, lui dis-je, où j'ai eu le plus de foi à l'avenir des idées, à la bonté de Dieu, aux destinées de la révolution. Mais la foi compte par siècles, et l'idée embrasse le temps et l'espace, sans tenir compte des jours et des heures ; et nous, pauvres humains, nous comptons les instants de notre rapide passage, et nous en savourons la joie ou l'amertume sans pouvoir nous défendre de vivre par le coeur et par la pensée avec nos contemporains. Quand ils s'égarent, nous sommes troublés; quand ils se perdent, nous désespérons ; quand ils souffrent, nous ne pouvons être tranquilles et heureux. La nuit est belle, dis-tu, et les étoiles brillent. Sans doute, et cette sérénité des cieux et de la terre est l'image de l'impérissable vérité dont les hommes ne peuvent tarir ni troubler la source divine. Mais, tandis que nous contemplons l'éther et les astres, tandis que nous respirons le parfum des plantes sauvages et que la nature chante autour de nous son éternelle idylle, on étouffe, on languit, on pleure, on râle, on expire dans les mansardes et dans les cachots. Jamais la race humaine n'a fait entendre une plainte plus sourde, plus rauque et plus menaçante. Tout cela passera et l'avenir est à nous, je le sais ; mais le présent nous décime. Dieu règne toujours ; mais, à cette heure, il ne gouverne pas. (George Sand, "La Petite Fadette", 1849, Préfaces)".

(f) Référence littéraire :

- "Au bout de deux milles, le chemin escalada une côte abrupte et entra en plein bois. Les maisons qui depuis le village s'espaçaient dans la plaine s'évanouirent d'un seul coup, et la perspective ne fut plus qu'une cité de troncs nus sortant du sol blanc. Même l'éternel vert foncé des sapins, des épinettes et des cyprès se faisait rare ; les quelques jeunes arbres vivants se perdaient parmi les innombrables squelettes couchés à terre et recouverts de neige, ou ces autres squelettes encore debout, décharnés et noircis. Vingt ans plus tôt les grands incendies avaient passé par là, et la végétation nouvelle ne faisait que poindre entre les troncs morts et les souches calcinées. Les buttes se succédaient, et le chemin courait de l'une à l'autre en une succession de descentes et de montées guère plus profondes que le profil d'une houle de mer haute. Maria Chapdelaine ajusta sa pelisse autour d'elle, cacha ses mains sous la grande robe de carriole en chèvre grise, et ferma à demi les yeux. Il n'y avait rien à voir ici ; dans les villages, les maisons et les granges neuves pouvaient s'élever d'une saison à l'autre, ou bien se vider et tomber en ruine ; mais la vie du bois était quelque chose de si lent qu'il eût fallu plus qu'une patience humaine pour attendre et noter un changement. (Louis Hémon, 1880-1913, "Maria Chapdelaine", 1914-1916)".

(g) Une approche pédagogique des découvertes scientifiques les plus récentes (tectonique des plaque ayant permis de décrypter le processus de formation des Alpes ; Big Bang ; accélération de l'expansion de l'Univers) implique de replacer plusieurs temporalités les unes dans les autres.

- "Le grand obstacle rencontré lorsqu'on enseigne la géologie est que les roches et les paysages observés portent les marques de millions d'années d'histoire. De plus, se trouvent souvent exprimés côte à côte des phénomènes qui trouvent leur origine à des millions d'années d'intervalles et dans des conditions complètement différentes. Cette complexité pédagogique peut être résolue par une base didactique simple : séparer et organiser ces différents phénomènes en trois histoires. La première, la plus longue et la plus importante, est l'histoire des roches. Elle remonte dans le passé et décrit la géographie, les climats, la vie et les paysages qui ont vu les roches se créer et dont ces dernières sont les témoins silencieux. La deuxième est l'histoire de la formation des montagnes, celle des plis, des mouvements et de la lente collision de l'Europe et de l'Afrique. La troisième, la plus courte et la plus proche de nous, celle des glaciations et des phénomènes d'érosion qui ont sculpté les montagnes et donné leurs formes aux paysages d'aujourd'hui (Marthaler, 2004 & Pralong, 2004). Cette base didactique constitue le squelette de toutes les observations et commentaires faits dans ce travail : chaque explication commence par l'histoire la plus ancienne et finit par la plus récente. Garder cette organisation tout au long de l'enseignement, constitue une véritable clé de compréhension et donne aux élèves les moyens de structurer les informations. (Hélène Gabioud, "Le Val Ferret : Voyage dans 300 millions d'années d'histoire géologique", Master ès science pour l'enseignement, Faculté des géosciences et de l'environnement, Université de Lausanne, Avril 2007, document du web)".

(h) Temporalités à l'échelle individuelle et à l'échelle globale. Du point de vue du changement climatique, 2050 est déjà demain matin. Le climat de cette époque est déjà déterminé par nos comportements passés. Or, pour les gens de ma générations, en 2050, nous seront presque tous morts. Pourtant, dans les années qui nous restent à vivre, nous avons une responsabilité sur le climat que nous laisserons à nos arrière-petits-enfants.

- "Le climat que nous allons subir en 2050, grosso modo, est déjà plié. Les efforts que nous devons faire serviront pour la seconde moitié de ce siècle. Si nous souhaitons atteindre l'objectif de l'Union Européenne - diviser par deux l'ensemble des émissions mondiales à l'horizon 2050 -, il faudrait commencer par les stabiliser dès 2015. Après, il faudra les réduire de 3% par an. Si nous laissons filer les émissions quelques décennies encore, l'horreur sera au rendez-vous à compter de la seconde moitié du siècle. On ne pourra plus rien faire ensuite. Nous n'avons jamais été confrontés à ce genre de problème. Pour agir, il n'est pas nécessaire d'attendre un accord à l'échelle des 180-190 pays que compte la Terre. Un accord multilatéral Chine, Inde, Europe et États-Unis, suffirait pour avoir quelque chose de très significatif. (Dominique Bourg, Institut de politiques territoriales et d'environnement humain de Lausanne, Glocal, dimanche 23 décembre 2007)".

(i) Sur le Cédérom Encyclopédique (http://hubhoud.wikeo.be/cdencycl.html) vous trouvrez : Acquisition de la notion de temps. Temporalité de la conception. Temporalité de l'humanité. Temporalité de l'Univers. Temps. Temps absolu. Temps collectif. Temps concret. Temps cumulatif et instantané. Temps de Dieu. Temps de réflexion. Temps de travail dont la société dispose. Temps des activités. Temps d'horloge. Temps disponible. Temps du travail. Temps économique. Temps en conserve. Temps englobant. Temps englobé. Temps gagné. Temps géologiques. Temps global. Temps individuel. Temps libre. Temps nécessaire. Temps ou sensations. Temps partiel. Temps perdu. Temps relatif. Temps sociologique. "Economie Temps". "Temps Phallus".